L’effet de halo est également appelé « effet de notoriété » ou « effet de contamination ». C’est un biais cognitif. Il constitue la tendance à généraliser une caractéristique saillante d’un individu à l’ensemble de sa personnalité.
Non mais halo quoi !
Nous vous présentons ici une vidéo qui est la toute première d’une série intitulée « crétin de cerveau » du chercheur et vulgarisateur scientifique David Louapre, créateur de la chaîne « science étonnante ».
Dans une série intitulée « crétin de cerveau » le chercheur et vulgarisateur scientifique David Louapre, se donne pour mission d’expliquer les différents biais cognitifs. Selon lui, ceux-ci engendrent des erreurs de jugement. et nous poussent à nous laisser influencer.
David Louapre focalise son propos majoritairement sur l’apparence physique (taille, attractivité). En effet, certaines études en démontrent son impact sur :
- le vote des électeurs;
- la rémunération des salariés,
- l’évaluation de la personnalité ou encore
- l’attribution de la culpabilité lors d’un procès.
Ainsi, tous ces comportements d’importance ont pour point commun l’influence de l’apparence physique. Sidérant n’est-il pas ?
Pour aller plus loin, vous pouvez lire le billet de blog accompagnant la vidéo dans lequel l’auteur critique certains points méthodologiques.
Quelles implications identitaires ?
L’effet de halo, peut donc générer des effets négatifs en terme d’auto-perception. De faibles indices perçues d’un individu généralisés à l’ensemble de sa personnalité vont le conduire progressivement à intérioriser ce stéréotype négatif.
A l’issue d’expériences répétées de ce type, l’individu pourra s’identifier à ce stéréotype (peu importe son fondement réel ou non). Ce mécanisme est d’ailleurs très bien décrit par Georges Chadron dans un article de synthèse. Pour contrer ce phénomène, la recherche indique que la conscience du phénomène constitue la première étape.
A l’échelle sociétale, ce mécanisme de halo peut engendrer des effets considérables. Il se produit lorsque la connaissance de l’identité d’un groupe donné est partielle ou inexistante et qu’un membre dudit groupe fait irruption dans le paysage social d’un autre groupe. L’apparition soudaine de cet individu porte à généraliser ses caractéristiques à l’ensemble de la population qu’il est censé représenter.
La simplification devient problématique dès lors que l’individu « modèle » n’est absolument pas représentatif du groupe qu’il incarne. Cet effet négatif est par ailleurs illustré par le cas Borat. C’est le nom d’un docufilm parodique, mettant en scène un prétendu Kazakh aux USA. Le sarcasme caractéristique du ton du film a eu des incidences sur la scène diplomatique notamment avec le Kazakhstan. La critique du modèle dominant états-unien n’a pas été perçue de la même manière en fonction des identités culturelles; Cette perception a ainsi conduit certains pays comme la Russie à en censurer une partie du contenu.
Quand on vous dit que la première impression compte, c’est en partie corroborée par l’effet de halo. La première impression a tendance à contaminer l’entièreté de la perception de la personne et réduire la prise en compte d’évènements qui viendraient contredire ces premiers indices.